PETITE HISTOIRE DE FONTAINE-L'ÉVÊQUE

par Jean FICHEFET
Professeur à l'Ecole Normale Provinciale de Morlanwelz

Le Foyer Culturel Louis Delattre
Fontaine-l'Évêque le 1er Juillet 1954

LE TERRITOIRE AVANT LA FONDATION DE LA VILLE
LA PRÉHISTOIRE

Toute la région avoisinante a été habitée d'une façon assez dense par l'homme du Paléolithique inférieur et moyen et il est vraisemblable que Fontaine-l'Évêque a été, lui aussi, un lieu de séjour et de passage au cours de ces temps préhistoriques.

Si nous en sommes réduits aux conjectures pour les trouvailles d'objets lithiques, nous avons des preuves sérieuses du passage d'un chemin reliant les clairières de la vallée de la Haine aux clairières de la Hesbaye en traversant le territoire actuel de la ville.

Ce chemin repéré depuis peu d'années permettait d'accéder à l'oppidum gaulois de la Forêt Charbonnière qui dominait la vallée de l'Ernelle, Le bois de la Charbonnière conserve actuellement encore le souvenir de cette vaste forêt, véritable frontière entre les Nerviens et les Aduatiques et le toponyme Lederne qu'on retrouve dans Leernes et dans Ernelle a l'apparence celtique et signifierait peut-être "rivière bouillonnante".

LA TRACE ROMAINE
Le même bois de la Charbonnière a fourni un cimetière romain au lieu dit “Carrière du Calvaire Mascaut (sic)" où des poteries et quelques pièces de monnaie à l'effigie de Néron furent mises à jour. On peut sans doute dater de l'occupation romaine la désaffectation de l'oppidum gaulois.
L'OCCUPATION FRANQUE

Elle nous est mieux connue.

En plus d'un cimetière franc, toujours placé dans le voisinage de l'oppidum, nous avons des preuves de l'existence d'un domaine agricole s'étendant sur le territoire actuel de Leernes et de Fontaine-l'Évêque, domaine donné avec Trazegnies, au début du VIlème siècle, par Pépin de Herstal, à Ursmer, abbé de Lobbes.

La Descriptio villarum de l'Abbaye de Lobbes, rédigée en 868-869 nous informe qu'en dehors des bois 895 Ha environ de terres cultivées — 195 pour la réserve seigneuriale et 700 pour les manses - ou domaines ruraux loués à des fermiers — comptaient une population de 220 paysans tandis que les bois pouvaient nourrir 100 porcs à la glandée. Le domaine possédait une brasserie. Le lieu dit Gaux, venant du francisque wald qui signifie bois, rappelle l'occupation franque et la partie encore boisée du territoire à l'époque de la pleine prospérité du domaine rural évoqué.

LA VILLE DU XIIème AU XIXème SIECLE
PREMIÈRES MENTIONS
C'est en 1162 qu'un abbé de Clairvaux, Geoffroy, signale pour la première fois le nom de Fontaine, tandis que celui d'un seigneur Wautier apparaît en 1171. On doit admettre que le domaine de Leernes s'est fragmenté, sans connaître ni la date exacte ni les raisons de cette séparation. Quoi qu'il en soit, le nouveau domaine doit vraisemblablement la première partie de son nom à la présence de nombreuses sources tandis que l'autre lui vient sans doute de Nicolas, le seigneur de Fontaine devenu évêque de Cambrai au …..
L'ÉRECTION DU CHÂTEAU

Le texte de 1171 fait allusion à un burgus à l'origine duquel il faut voir un ancêtre de Wautier qui au début du XIIème siècle décida d'édifier un château fortifié sur une parcelle du territoire de l'alleu, en choisissant l'abrupt calcaire qui, situé au confluent de l'Ernelle et de la Babelonne, constitue une défense naturelle.

Ce site, appartenant vraisemblablement à la réserve seigneuriale de l'ancien domaine de Leernes, n'était pas éloigné du vieux chemin reliant la vallée de la Haine, à l'ouest, à Marchiennes-au-Pont, à l'est du territoire de Fontaine et constituant une artère commer- ciale dont allaient bénéficier le seigneur et le commerce local.

LE COMMERCE NAISSANT

A l'ombre du burgus, des marchands se livrèrent au commerce.

Il s'éleva des auberges et des maisons pour une population nouvelle qui se fixa autour d'une place de marché, à côté de l'ancienne population rurale.

L'ENCEINTE

A la fin du XIIIème siècle, Fontaine-l'Évêque possédait des fortifications qu'un plan et une enquête nous font connaître.

Des murailles de 2.800 m environ de longueur, percées de six portes, entouraient un espace aujourd'hui limité par le boulevard du Nord, la place des Ecoles, la rue de la Station, le chemin de la Roquette, la partie médiane des anciens ateliers Delcourt, le gazomètre, l'usine Ottlet, la rue des Clouteries, la rue Verte, l'Esplanade, une petite portion de la route de Mons, le boulevard du Midi et la rue de la Babelonne.

DÉVELOPPEMENT URBAIN

On le décèle par l'érection d'une première église consacrée à Saint Vaast et citée en 1211, puis d'une seconde, dédiée à Saint Christophe en 1246, toutes deux sises à l'intérieur des murs.

On se rend mieux compte de la population qui vivait à Fontaine-l'Évêque l’analyse de la charte de 1212.

Si au début du XIIe siècle il n'y avait guère que des serfs sur l'alleu avec quelques marchands et artisans soumis aux impôts seigneuriaux, on sent qu'en 1212 le caractère de la population s'est modifié et est devenu plus mercantile tout en demeurant encore fortement agricole: il y a des bourgeois à Fontaine parmi lesquels le seigneur choisit ses magistrats et pour lesquels les charges seigneuriales cessent d'être arbitraires pour devenir fixes, tandis que la liberté commerciale et la réduction du service militaire à la seule défense de la ville sont acquises.

LA DÉPENDANCE POLITIQUE

Issu d'une marche forestière séparant les tribus gauloises; situé à la limite des provinces romaines de la Belgique Seconde et de la Germanie Seconde; confinant, du VIlème au XIIème siècle, au pagus Hainoensis et au pagus Lomacensis ; partagé en deux paroisses relevant l'une de l'évêché de Cambrai et l'autre de celui de Liège; enclavé entre les frontières du Comté de Hainaut et de la Principauté de Liège, le territoire de Fontaine l'Evêque était une terre franche qui allait devenir l'enjeu de longues contestations de 1353 à 1757.

La ville n'envoyait pas de députés aux Etats du Hainaut ou de Liège et n'était pas assujettie aux impôts de l'un ou de l'autre.

Le seigneur de Fontaine exerçait la justice en son nom propre tandis que la ville usait du droit de justice liégeois et possédait son perron qui servait de pilori.

Très tôt le maître de cette terre libre rechercha la protection du comte de Hainaut en en devenant le vassal et c'est ici qu'apparaissent les conflits d’ordre stratégique, territorial et juridique.

Dès 1352, Marguerite de Bavière revendiqua la forteresse pour assurer la protection de la frontière orientale du Hainaut tandis que Englebert de Lamarck prétendait que les bois d' Anderlues, à l'ouest de Fontaine, relevaient de la principauté.

Baudouin VI, seigneur de Fontaine voulut empêcher la ville d'user de la loi de Liège en matière de justice pour y substituer la loi du Hainaut.

Ceci amena les Fontainois à brûler le château (1408), le seigneur à abolir la charte de 1212 et les troupes du Hainaut à incendier la ville.

Ajoutons que cette situation ambigüe permettait aux criminels de se réfugier sur la terre de Fontaine dont, ni le prince évêque, ni le comte n'était le maître incontesté.

Ces conflits et le désir de s'assurer des gages poussent bientôt les Espagnols à placer des garnisons dans la ville en 1493 et en 1504, puis en 1602, 1607, 1609 et 1637. En 1643, les débris de l'armée espagnole battue à Rocroi pillèrent Fontaine avant que les Liégeois ne pussent les en chasser.

Enfin, après d'autres contestations, en 1757, la ville reçut une garnison autrichienne et fut définitivement intégrée au Hainaut.

Dès 1758 d'ailleurs, elle était représentée aux Etats et son histoire s'identifiait avec celle du Hainaut.

LES ÉLÉMENTS DE SA PROSPÉRITÉ

La partie extra-muros ne cessa d'être agricole et les textes font souvent mention de cultures d'avoine, d'épeautre, de froment ou de lin, de l'élevage de bovidés ou d'ovins, de moulins à vent ou à eau, de brasseries et de distilleries.

D'autre part, c'est très tôt que le travail du fer fut une importante activité de Fontaine l'Evêque.

Dès le XIIIème siècle apparaît le métier de cloutier que bien des familles pratiquaient, quand les travaux champêtres étaient terminés, dans de modestes ateliers où la forge, l'enclume et le marteau suffisaient à fabriquer des clous à l'aide de fer en bottes que fournissaient les fonderies régionales.

L'ouvrier cloutier vendait le produit de son activité artisanale à un patron ou maître cloutier qui assurait la vente à l'extérieur de la localité, parfois très loin, jusqu’à Valenciennes, Arras, Dunkerque et Ostende et qui fournissaient la matière première aux ouvriers.

Ce sont ces patrons qui constituaient la bourgeoisie commerçante et détenaient les pouvoirs politiques.

Au XVIlIème siècle, ces patrons ont leurs propres forges : en 1764, on en note 17 occupant 84 ouvriers et en 1786 on trouve une platinerie produisant des tôles laminées.

En 1814, sur 98 fabriques de clous du département de Jemappes, 16 sont installées à Fontaine.

Dès notre rattachement aux Pays-Bas, plusieurs patrons émigrent en France et il faut attendre 1831 pour voir introduire des machines à fabriquer les pointes de Paris.

En 1885, Fontaine compte 5 clouteries mécaniques avant d'entreprendre dès 1895 la fabrication des vis à bois.

Entre temps, une verrerie fondée par Jean Colnet, d'origine vénitienne et habitant de Fontaine, s'était installée à Leernes et y prospère de 1438 à 1559.

D'autre part, si les premières extractions de houille, à fleur de sol, se firent dans le bois de la Charbonnière, au moins dès 1756, sur des terres du baron de Rodoan, seigneur de la ville, il faut attendre 1869 pour voir se constituer la Société Houillère de Fontaine l'Evêque avec une concession de 590 hectares dite concession de Beaulieusart.

Cette société devient, en 1874, par le rachat de la concession de Leernes-Landelies, la Société Anonyme des Charbonnages de Fontaine l'Evêque pour fusionner par après avec la Société Anonyme d’Ougrée-Marihaye et atteindre ainsi 1584 hectares.

On y extrait surtout des charbons gras à coke et des demi-gras. Le sous-sol fournit encore du marbre blanc veiné de rouge de 1731 à 1829 ainsi que des pierres de taille et du calcaire pour la fabrication de la chaux, dont l'exploitation continue.

Parmi les activités secondaires de la ville, citons encore en 1764, une fabrique de tabac en carotte, deux tanneries, une fabrique de chapeaux en laine et en poils de lièvre et de lapin en 1762 et enfin une savonnerie qui fonctionne dès 1844.

Enfin, c'est à un industriel de Fontaine-l'Évêque, Pierre-Camille Montigny que l'on doit l'installation de l'éclairage au gaz des rues de la ville à partir de 1827 ainsi que l'invention d'un fusil longtemps réputé.

Signalons encore l'amélioration des moyens de communication par la construction de la chaussée Binche-Charleroi, inaugurée à Fontaine-l'Évêque, en 1810, par le baron de Fréville, préfet du département de Jemappes. Cette chaussée de l'Etat fut rejointe plus tard par la route provinciale de Courcelles à Anderlues et doublée par la voie ferrée de Piéton à Marchienne-au-Pont.

LA VILLE ACTUELLE
SA PLACE DANS LE HAINAUT ET DANS LA BELGIQUE

D'une superficie de 1143 Ha 47 a 96 ca, peuplée de ….. habitants au 31 décembre 1953, Fontaine-l'Évêque appartient à la partie orientale de la province de Hainaut.

Assise sur le terroir houiller du grand bassin franco-belgo-allemand, la ville participe à la vie économique des bassins industriels des régions de Charleroi et du Centre dont elle est un chaînon intermédiaire.

Dépourvue de voies navigables, la ville dispose cependant d'axes routiers importants et de voies ferrées qui permettent une circulation aisée des matières premières des produits fabriqués et de la main-d'œuvre.

La liaison ferroviaire avec les ports d'Anvers et de Gand ne dépasse pas 100 km.

Une zone de peuplement presque continu, atteignant une densité de 300 à 400 habitants au kilomètre carré enferme Fontaine-l'Évêque dans l'un des couloirs surpeuplés de la Belgique centrale, celui de la bande industrielle qui va du Borinage à l'ouest au pays de Herve à l'est.

Son paysage de halls industriels, de cheminées, de fumées, de terrils et de cités ouvrières s'allie à des aspects urbains que silhouettent les clochers des deux églises et les tours du château, tandis qu'il suffit de quelques kilomètres vers le sud pour atteindre la pleine campagne à Landelies, Thuin et Lobbes.

SON ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE ET L'HYGIÈNE PUBLIQUE

La population de 2555 habitants en 1820 atteint 3559 personnes en 1866, 5003 en 1880, 6062 en 1905 et 8485 en 1953.

Autrement dit, la population a doublé en 60 ans pour augmenter ensuite de 70% seulement depuis 1880, Ces chiffres tiennent compte bien entendu de 490 étrangers inscrits aux registres de la population mais non des 127 autres qui résident dans le ville sans y être domiciliés. Les indices de naissance et de mortalité s'élevaient respectivement à 12,5 0% et 11,3 0% en 1880 et à 20,1 0% et 14,7 0% en 1951.

Seul le progrès de l'hygiène générale peut expliquer un abaissement sensible du taux de la mortalité.

A ce titre, la ville a réalisé un gros effort avec l'installation d'une distribution d'eau potable et avec la création d'un service d'enlèvement des immondices. Elle dispose en outre d'un hôpital civil, auquel s'ajoutent une section hospitalière, deux dispensaires, des infirmiéres visiteuses, une assistante sociale, une section locale de la Croix-Rouge et deux Consultations pour nourrissons, ces différentes institutions dépendant de l'Administration Communale, de l'Assistance Publique ou d'organismes privés. Enfin une cité de 36 immeubles réservés aux| vieillards pensionnés qui peuvent y vivre en ménage.

Quant au problème du logement, le taux de surpeuplement atteignait 8,7 0% en 1880, soit 42 habitations groupant 2 à 3 ménages, et de 6,8 0% en 1949; soit 145 habitations occupées par 2 à 3 ménages. Il y avait 65 taudis sur 879 maisons ou 7,4 0% en 1880 contre 101 taudis pour 2.500 maisons ou 4 0% en 1949. Leur démolition est souhaitable autant que la construction de 300 à 400 nouvelles maisons.

SES SOURCES ACTUELLES D'ACTIVITÉ

Ce sont par ordre d'importance l'industrie, le commerce et l'agriculture.

En 1951, la ville possédait 99 entreprises industrielles occupant 3139 ouvriers et employés répartis dans 14 entreprises occupant de 10 à 1000 personnes et 85 autres groupant chacune moins de 10 personnes. Les 47% de cette main-d'œuvre habitent Fontaine-l'Évêque.

À la même époque, les principales entreprises étaient le charbonnage avec trois puits, les clouteries, tréfileries, au nombre de trois, une clouterie, une fabrique d'étais en fer et une carrière de calcaire avec four à chaux.

Le commerce offre une source importante d'activité et de revenus.

À côté de firmes pratiquant le commerce de gros, 356 détaillants et artisans étaient inscrits dans la ville, le tout occupant une main-d'œuvre essentiellement fontainoise de 460 personnes.

Si nous ajoutons le marché hebdomadaire et les transactions bancaires opérées par. les agences de la Société Générale de Belgique et de la Banque de Bruxelles, on aura une idée de l'activité commerciale de la ville.

Quant à l'agriculture, elle intéresse 51 exploitants ou ménages qui occupent 193 personnes.

Les chiffres du recensement général de 1950 précisent le superficie agricole effectivement cultivée : 672 ha, soit 58,7% du territoire de la commune, les espaces herbagers représentant environ 60%, es cultures à prédominance d'avoine, d'orge, de froment ou de betteraves fourragères 38% de l'ensemble cultivé.

La note dominante actuelle de l'agriculture fontainoise est la production laitière.

Sur 701 bovidés recensés en 1950, on comptait 58% de vaches laitières capables d'assurer le ravitaillement en lait non seulement de la ville mais des alentours.

La traite mécanisée est pratiquée dans 14 entreprises sur 51 tandis que la mécanisation progresse dans l'exploitation du sol : les tracteurs et jeeps à usage agricole étaient au nombre de 15.

SA VITALITÉ INTELLECTUELLE ET SOCIALE

La localité compte plusieurs institutions d'enseignement.

En 1952, les classes froebeliennes, communales et libres, accueillaient 419 enfants; l'enseignement primaire — deux écoles communales et deux libres adoptables — 799; les deux écoles moyennes de l'Etat, 220 tandis que l'école industrielle Communale du soir, agréée par l'Etat était peuplée de 558 jeunes gens et jeunes filles dont un grand nombre n'habitait pas la localité.

Ajoutons que deux écoles ménagères et professionnelles — une communale et une libre — accueillaient des jeunes filles de plus de 14 ans.

Deux bibliothèques dont une communale fonctionnent actuellement dans la ville tandis qu'un foyer culturel qui dépend des Services éducatifs de la Province de Hainaut et organise des séances publiques à caractère éducatif ainsi que trois sociétés musicales complètent ce tableau de l'activité culturelle de la ville.

Il existe d'autre part à Fontaine-l'Évêque un grand nombre de groupements divers, folkloriques, sportifs, philanthropiques et sociaux (sociétés carnavalesques, cercle dramatique, associations de commerçants, d'anciens élèves, d'anciens combattants, clubs sportifs, cercles horticoles et colombophiles, etc) qui organisent régulièrement fêtes, kermesses, tombolas et concours dont le bénéfice alimente des oeuvres nombreuses d'assistance et de bienfaisance.

Un syndicat d'initiative se propose de développer une activité touristique à Fontaine-l'Évêque par la mise en valeur des souvenirs et des curiosités de la ville.

SES PROJETS URBANISTIQUES

Indépendamment du plan général d'urbanisation en cours d'exécution, l'Administration Communale a décidé la construction d'une nouvelle école primaire des filles, l'aménagement progressif d'une plaine de jeux dans le parc du château, la restauration et l'aménagement intérieur de l'église Saint-Christophe et du Château Bivort, la création dans ce même château d'un musée communal et enfin elle a approuvé des projets de la Commission d'Assistance publique relatifs à l'édification d'un hôpital moderne de 50 lits et à l'aménagement d'un home pour vieillards.

C'est ainsi que la ville de Fontaine-l'Évêque prépare, dans le présent, à l'issue de la deuxième guerre qu'elle ait subie, l'avenir heureux que ses habitants espèrent, un avenir digne d'un passé dont elle a décidé de sauver et d'exalter les émouvants vestiges.

Puisse cette brochure témoigner modestement de cette volonté de renaître.

Jean Fichefet
1954

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