À 5h., réunion du personnel. Monsieur le Doyen doit venir, mais comme il n’arrive pas, on commence la réunion sans lui.

Ce sont toutes des remarques générales.

Quand Monsieur le Doyen arrive, on interrompt cette partie de la réunion pour travailler aux listes. La réunion finit tard ! Certaines maîtresses vont travailler dans leur classe encore ! Certaines partent encore pour des visites !

Les institutrices sont là très tôt comme cela leur était demandé. À partir de 8h¼, c’est un travail intensif : inscriptions, reconnaissance des élèves, conseils à donner aux parents !

À 9h. , on monte dans ses classes avec les élèves de l’année précédente. Ensuite, Sœur Marie Paula fait le passage des classes et tout le monde se met au travail pour la première ½ journée qui passe vite.

La rentrée est fort bonne.

C’est le contrôle des enfants à l’arrivée en classe, car de l’école communale, on a déjà été faire visite dans beaucoup de maisons.

Certains parents tiennent bon, d’autres ont peur !

C’est à Koekelberg, l’hommage et la consécration de l’enseignement catholique au Sacré-Cœur et d’autre part, à Fontaine-l’Évêque, l’hommage aux résistants décédés lors des combats du Roton.

Mlle Binse, Mme Clause et Mlle Hecq, L., vont à Koekelberg avec une délégation de la paroisse. Mlle Vanhasselle et les Sœurs restent pour assister à la messe puis accompagner les élèves qui participent au cortège se rendant au monument.

Le temps a été très beau, même chaud. À Koekelberg, c’était une belle cérémonie, pieuse : il y avait une assistance nombreuse, mais plus encore auraient dû se déranger.

Sœur Supérieure passe dans les classes pour dire un petit bonjour et voir les élèves.

Nous assistons à la messe du Saint Esprit ; les élèves prient et chantent bien.

La messe a été dite si tard parce que l’église Saint-Vaast n’était plus utilisé pour les offices, de grands travaux de réparation ayant été entrepris ; il a fallu attendre que l’église soit rendue au culte, ce qui a eu lieu le dimanche 18 septembre.

Toutes les maîtresses respirent en voyant qu’il n’y a pas de départ pour l’école communale ; la population est stabilisée.

Monsieur le Doyen passe dans les classes.

Monsieur le Doyen passe encore une fois de voir si tout va bien, parce que, le lendemain, il part en retraite.

Monsieur le Doyen vient dire bonjour et voir comment cela va. Tout va bien !

La grande semaine des missions commence !

Dans toutes les classes, on rivalise de prières, de sacrifices, de générosités de toutes sortes pour les missions. À l’école, nous continuerons à travailler pour les missions pendant 15 jours et nous clôturerons la veille de la fête du Christ-Roi.

Une Sœur missionnaire revenue du Congo le 11 ; elle (parlait) venait de (Léopold) Léverville est venue à l’école, en costume de missionnaire ; elle était accompagnée d’une autre Sœur ayant aussi été au Congo. Les Sœurs ont réuni les élèves et leur ont parlé des missions. Les enfants étaient heureuses et écoutaient attentivement.

Soeur Julienne-Marie a fait la quête à toutes les messes dans son costume de missionnaire. Les enfants étaient contentes de la revoir !

Monsieur l’Abbé Hermant est arrivé à 10h. pour inspecter les classes gardiennes. Il a été content.

À 2h½, il y a réunion de la F.I.C. à l’école. Emploi de la méthode Cuisenaire au degré inférieur chez Sœur Marie-Paula.

À 9h¼, pointage des listes, à l’hôtel de ville, avec Monsieur l’Inspecteur Gilmant. Tout s’est bien passé !

À 4h., les institutrices ont fait leurs adieux à Mlle Flore Vanhasselle. Elles lui ont offert un bracelet, une boîte de pralines et un bouquet de roses.

Mlle Flore, en échange, leur a offert un goûter. Deux anciennes compagnes d’enseignement de Mlle Flore : Mme Georgina Petigniot et Mlle Hecq, Marguerite toutes deux pensionnées, étaient invitées, mais la première tenue avec sa belle-mère, âgée, n’a pas su venir ; la 2^e trop souffrante s’est excusée aussi.

Pour terminer le temps consacré à parler des missions, une petite fête, toute simple est organisée.

Chaque classe a préparé un petit numéro soit déclamation ou chant ; ensuite chaque classe dit ce qu’elle a recueilli en journaux, capsules, timbres… argent.

Après cette petite fête, les élèves de 2^e année chantent un petit chant de remerciements à Mlle Flore Vanhasselle puis une élève du 4^e degré, ancienne élève de Mlle Flore a lu un compliment ; une petite fille de sa classe a offert le cadeau pour toute l’école – une belle vasque – puis des fleurs en quantité.

Les enfants avaient aussi apporté des cadeaux privés. Après la cérémonie, une autre cérémonie a encore eu lieu : l’hommage de l’école au Christ-Roi. Monsieur le Doyen a récité la consécration au Christ-Roi, reprise, par phrase, par les élèves puis on a chanté « Parle, Commande, Règne » et la cérémonie terminée, les élèves sont remontées en classe, puis celles qui le voulaient sont allées à confesse.

Congé. Comme c’est un jour entre les 2 jours de fête.

Nous rentrons à l’école après le congé de Toussaint. On se remet à l’ouvrage.

C’est la conférence à Forchies-Trieux. Belle conférence

Les élèves doivent de nouveau assister au relais sacré. À 9h.¼ les élèves assistent à la messe à Saint-Christophe où, pour la circonstance, la messe n’est pas chantée. Vers 10h.¼, réunion à l’entrée du parc – défilé des enfants des écoles devant le flambeau sacré puis départ jusqu’à la limite d’Anderlues. Les enfants marchent bien. Il fait très doux ; presque trop chaud.

Nous rentrons vers midi.

Anniversaire de l’Armistice. À 9h.¼, nous assistons à la messe – tout de suite après la messe, nous reformons nos rangs à l’école puis, nous rejoignons le cortège qui se forme à la place Frère-Orban et c’est le départ pour le monument de la gare, puis, de là, vers le parc communal où après l’appel aux morts – et les hymnes nationaux, les enfants défilent encore une fois devant le monument. La cérémonie est terminée à 11h½.

L’après-midi, nous avons congé !

Fête de la Dynastie. Congé !

C’est la veille de la fête de Saint-André, donc de Monsieur le Doyen. Mais celui-ci étant malade, on n’a pas su faire la petite fête prévue et une élève de l’école professionnelle et une de l’école primaire, 4^e degré, sont allées porter des fleurs et le compliment.

Saint Nicolas fait déjà sa visite !

Il arrive à la grande salle à 2h., il y a assez bien de parents. Les enfants des classes gardiennes et des deux premières années primaires sont sur le théâtre. A l’arrivée du grand Saint, toutes les enfants exécutent un chant d’ensemble. Puis la séance se déroule : les chants et les déclamations des classes gardiennes, puis de 1^e et 2^e années, enfin la petite pièce du cours de diction.

Saint Nicolas procède à la distribution de ses cadeaux après avoir parlé aux enfants.

Saint Nicolas a apporté de beaux jouets cette année :

1^e et 2^e années. Gardiennes garçons : lapin. Filles : petite poupée.

3^e année gardienne. Garçons : tambour ; filles : poupée plus grande.

1^e année primaire. Un petit ménage. Service.

2^e année primaire. Un peu de mosaïques (boules)

3^e année primaire. Un jeu de dominos et une balle.

4^e année primaire. Un jeu de l’oie, un compas, un rapporteur.

5^e et 6^e années primaires. Pour celles qui n’en ont pas, une boîte d’aquarelle et les autres, un beau livre : Spirou Sélection.

7^e et 8^e année. Une pochette (petit sac) contenant un mètre ruban, une paire de ciseaux, une boîte d’épingles, un étui à aiguilles, cousette (avec dé !).

À chacune un petit sac de bonbons et un sac pour les petits invités.

Après la fête, Sœur Supérieure réunit le personnel au parloir et offre une bonne tasse de café et un petit sac de pralines, cadeau de Saint Nicolas.

Congé remis de Sainte-Barbe, parce que la fête était le dimanche ; c’était congé au charbonnage.

Malgré la fête de Saint-Nicolas, tout le monde vient à l’école. Y compris les classes gardiennes. Il y a des manquants, mais assez de places vides.

Fête de l’Immaculée. À 11h10, nous allons à l’église pour un salut en l’honneur de l’Immaculée ; les élèves s’efforce de très bien prier pour Monsieur le Doyen qui est fort malade à la clinique de Jolimont.

Grande émotion à l’école ! Il y a eu un début d’incendie dans le local de la rue Paul Pastur réservé aux cours pratiques de couture.

Une pensionnaire, désobéissante, s’est servie du fer à repasser électrique très tard, le soir ; elle a oublié de retirer la prise de courant.

Pendant la nuit, le fer trop chaud a brûlé la couverture à repasser, la table, la chaise proche, puis le plancher. Le matin, en descendant, les Sœurs ont senti la fumée, elle semblait venir de la cuisine.

En ouvrant la porte de celle-ci, on a pu voir la flamme qui venait de la salle de coupe et le plafond percé. Vite les Sœurs ont fait appel aux pompiers et en attendant, elles ont fait la chaîne d’eau. Quand les pompiers sont arrivés – vers 6h20 – les Sœurs avaient très bien travaillé : le feu était maîtrisé. Les pompiers ont coupé les planches attaquées et encore dangereuses puis sont partis ! Il y a beaucoup de dégâts déjà !

Énormément d’ouvrages sont détruits, des pièces de tissu !

La place est noire ! Et toute détruite !

Heureusement qu’il n’y a eu que cela ! Le Bon Dieu a visiblement protégé l’école !

Journée du civisme dans la province du Hainaut.

Pour 11h. , nous étions à la salle des fêtes de l’hôtel de ville avec une délégation d’élèves.

La cérémonie s’est déroulée comme chaque année – un peu plus simplement même.

Les compositions de Noël commencent dans toutes les classes.

À 9h. , proclamation des résultats du trimestre. La proclamation est suivie d’un petit chant de Noël et du compliment à Sœur Supérieure. Monsieur Darcheville est absent et Monsieur le Doyen aussi car il a été fort malade. Vers 10h., confessions. Vers 11h. , 3 élèves du 4^e degré se rendirent chez Monsieur le Doyen, revenu la veille de la clinique de Jolimont, pour y présenter les vœux des enfants ; elles eurent la joie de voir Monsieur le Doyen, ce qui les rendit fort contentes.

Après les confessions les élèves partirent en vacances.

Le soir, vers 10h½, 15 élèves de l’école se rendent chez Mlle Louisa où elles se costument pour la veillée de Noël. À 11h½ la Croix, les enfants de chœur, le clergé sont venus chercher les personnages qui sont arrivés en cortège et au son des orgues. Ils se sont avancés majestueusement : Abraham et 2 serviteurs ; Moïse et 2 serviteurs portant les tables de pierre ; Isaïe, prophète ; l’ange Gabriel, la cousine Elisabeth, la Sainte Vierge et Saint-Joseph, 5 petits anges. La veillée s’est déroulée très bien et pieusement, puis la messe de Noël a eu lieu et après, les enfants sont venues se débarrasser de leurs costumes pour rentrer chez elles.

Tous les assistants ont été heureux ! (À Saint-Christophe). À Saint-Vaast, quelques anges seulement, participèrent à la veillée.

C’est le jour des Rois et de la rentrée. Presque toutes les élèves étaient là, fort bien disposées. Les institutrices apprennent le départ de Monsieur l’Inspecteur Gilmant, appelé au principalat ; son remplaçant est Monsieur Collin,  de Charleroi.

Grand changement de temps ! C’est un fameux dégel ! Il y a encore assez bien d’absences, cette fois, à cause de l’humidité trop grande.

L’après-midi, après 3h., Monsieur le Doyen est passé dire bonjour dans les classes gardiennes et en 1^e et 3^e années ! Les enfants ont été fort contentes de le voir.

Un froid tellement vif règne depuis hier soir ! Aussi, beaucoup d’enfants manquent. On fait du grand feu, mais le froid ne parvient pas à être chassé !

Le soir, Mme Denise et Mlle Louisa vont à Charleroi avec un groupe d’élèves pour assister à la salle de l’hôtel de ville à la conférence de Haroun Tazieff – malgré le froid, personne n’a eu froid ; partie par le tram de 6h20, nous sommes revenues par le tram de 10h25, enchantées de la conférence si intéressante et des 3 films magnifiques.

Malgré le froid, il y a beaucoup d’élèves de l’école professionnelle, mais de l’école primaire, à peine une dizaine.

À l’école, notre nombre est toujours plus réduit.

École gardienne : personne pour les deux classes ; 1^e année, 3^e année, 2^{e année}, 4^e année – un peu plus dans les autres.

Le froid passe partout malgré le feu ! Ce n’est pas agréable ! Toutes les écoles de la ville – primaires et gardiennes – sont fermées. Monsieur le Chanoine Labeau, Inspecteur diocésain principal ne veut pas que nous fermions la nôtre.

Depuis hier, vers midi, il y a un verglas épouvantable ! Accompagné d’un froid très vif ; aussi, pas plus d’élèves que la semaine dernière, au contraire !

La semaine se termine dans la neige ! Et il y en a ! Toujours peu d’élèves.

Jours-gras : congé.

Dernier jour de février !

Le froid : -15, -20 … n’a pas cessé ! La neige est toujours là !

1^er vendredi du mois de Saint-Joseph. Le froid continue, mais les enfants reviennent un peu.

Rentrée à 8h½ ; le dégel est en route et il fait plus doux.

Carnaval local : congé.

Fête de Saint-Joseph. Adoration du Saint Sacrement à l’école ; les classes vont à tour de rôle faire une ½h. d’adoration.

C’est la semaine des concours.

Le matin, les élèves vont à confesse. Avec la nouvelle liturgie, il n’y a la messe que le soir à 7h½ ; les petites font leur communion privée à cette messe.

Malgré l’heure tardive, beaucoup d’élèves sont là pour faire leurs Pâques.

Le matin, classe, comme toujours.

L’après-midi, à 3h., Office. Les élèves qui ne reviendront pas le soir, y assistent. Les autres retournent pour savoir communier en mangeant à temps.

C’est le grand jour. À 9h.½, proclamation des résultats des compositions du trimestre. L’école professionnelle a sa proclamation avec la nôtre pour ne pas trop prendre le temps de Monsieur le Doyen.

Vers onze heures, les élèves retournent.

Pendant le mois de février, la Révérende Mère Générale a visité les classes : semaine du 20 février.

Les élèves ont eu une petite heure de cinéma sur les missions en Amérique : Canada et les États-Unis.

Pendant les vacances, Sœur Supérieure a fait faire des travaux pour aménager l’accès à la classe du 4^e degré.

Rentrée après 15 jours de vacances.

Les enfants de l’école gardienne sont revenus. Ils étaient partis aussi Samedi Saint avec les grandes, mais pour eux, ils avaient eu des œufs de Pâques. Il faisait froid aujourd’hui ; malgré cela, il y a eu beaucoup d’enfants ; quelques nouveaux ; mais pas assez.

Dans les classes primaires, presque toutes les élèves étaient là.

Vers la fin de l’après-midi, Monsieur le Doyen a fait une courte visite dans les classes.

À 8h.30, Monsieur l’Inspecteur cantonal Collin arrive pour une inspection. C’est sa première visite. Personne ne le voit ; il va de lui-même à la recherche d’une classe ; il trouve Mlle Marie-Paule et fait l’inspection de sa classe : 3^e année. À 10h., Sœur Marie-Paula et Mlle Louisa apprennent la présence de Monsieur l’Inspecteur et vont le trouver et présenter leurs excuses. Monsieur l’Inspecteur comprend – il va inspecter la 2^e année ; les 2 institutrices ont un beau rapport.

Mlle Marie-Louise Pietquin, qui l’an dernier encore enseignait à l’école professionnelle, prend le voile, à Jambes, chez les Sœurs de Sainte-Marie. À l’école primaire, les enfants prient pour Mlle Pietquin et lui envoie avec les maîtresses, un télégramme de félicitations.

Sœur Gérard-Marie qui suit des cours à l’école professionnelle, prononce ses premiers vœux. Nous avons aussi une pensée pour elle.

Conférence de la F.I.C. à Charleroi, ancien Eden, à 2h. ; nous y sommes toutes : primaires et gardiennes.

Mlle Huguette Genard, titulaire de 2^e année est rappelée chez elle, sa grand-mère (qui l’a élevée) est morte.

C’est la veille du mois de Marie. Pour préparer les enfants à bien célébrer le mois de mai, à 3h½, nous avons fait l’offrande des fleurs et des bougies.

(Il y avait très peu de fleurs tellement le printemps est en retard.)

Par ordre de classe, en commençant par les enfants de l’école gardienne, les élèves se sont rendues à l’église Saint-Vaast.

Nous avons dit un « Notre Père » pour saluer le Bon Dieu. Les petits de l’école gardienne ont récité seuls un « Ave Maria ». Les élèves de 1^e année ont chanté leur petit chant : « Vous êtes si belle ».

Puis, classe par classe, en commençant par l’école gardienne, les enfants sont allées déposer leurs offrandes sur les marches de l’autel.

Pendant ce temps, on chantait : Chez nous, soyez Reine – puis une dizaine de chapelet et pour finir « Ave, Ave, Ave Maria ».

Congé.

À la messe de 7h30, à Saint-Vaast, il y avait quelques élèves, mais pas beaucoup.

À 8h25, Monsieur l’Inspecteur Collin et déjà à l’école. Il venait pour des renseignements.

Le soir, Mère Provinciale arrive pour sa visite des classes.

Mère Provinciale visite 2 classes qu’elle n’avait pas vues : le 4^e degré et la 1^e année.

Mère Provinciale est contente des classes et contente aussi des travaux effectués pour l’aménagement des locaux.

Fête de l’Ascension : congé.

À 8h½, Monsieur l’Abbé Leroy, Inspecteur épiscopal, est déjà là. Il inspecte les classes gardiennes – 1^e et 3^e et 4^e années.

Toutes les institutrices ont un très bon rapport.

Monsieur l’Inspecteur est enchanté de toutes les classes. En particulier de la 4^e année ; il a rarement vu une classe où les élèves connaissent si bien l’analyse.

Monsieur l’Inspecteur avait cru continuer les autres classes après-midi ; mais après le dîner, il part pour Anderlues.

L’école est fermée car toutes les institutrices primaires et gardiennes, laïques, vont en récollection à Roux – (Les Sœurs ne viennent pas !)

C’est une très bonne journée ! Nous somme toutes très contentes !

C’est la fête communale du printemps. Il y a un cortège folklorique. 25 de nos élèves doivent y participer ; elles font les hiercheuses. Mme Clause les surveille.

Congé de la fête. Mme Denise en profite pour aller en excursion à Bruges, Gand, Zeebrugge, Le Zoute.

Parties vers 6h½ du matin, Mme Denise, Sœur Gérard-Marie, Sœur Julienne-Marie et les élèves partent par Mons où elles prennent Mlle Huguette.

Le groupe a fait un très beau voyage et très bon !

À la mer, à Zeebrugge, elles ont joui de la mer ; il n’y avait personne sur la plage. Elles sont toutes revenus enchantées de ce qu’elles avaient vu au point de vue historique et artistique à Bruges et à Gant.

Elles étaient rentrées à Fontaine à 9h40.

C’est la fête des mamans.

À 9h. , commence la répétition – dernière et première parce que, chaque maîtresse a exercé en classe – ou en particulier. Mme Hecq – mère d’un ancien élève de l’école gardienne, accompagnent les chants.

À 1h½, les enfants sont dans leur classe respective, elles travaillent aux ouvrages. À 3h., la petite séance commence. Chaque classe fournit un chant ou une déclamation plus les 3 déclamations par les 3 cours de diction et, enfin, un chant final.

Après la fête, toutes les élèves depuis l’école gardienne jusqu’au 4^e degré se mettent en carré et, à la sortie de la salle, crient bien fort : « Vive Maman » puis se dirigent vers leur maman.

Toutes les mamans présentes sont contentes – pour leur remettre l’ouvrage fait pour elle – et des fleurs.

C’était une belle petite fête !

La vie a repris comme toujours ! Mais à 4h., commence déjà à la retraite pour la communion solennelle.

Congé de Pentecôte.

Le mardi, nous apprenons une triste nouvelle : le père de Mme Dauchot est décédé ; il a été retrouvé mort, dans son lit, le matin. Tout le monde est consterné !

À 4h., les institutrices laïques se rendent ensemble chez Mme Leonard pour présenter leurs condoléances, les Sœurs étaient allées la veille.

Les petits de l’école gardienne ne sauraient se rendre aux funérailles, surtout que le service a lieu à Leernes. C’est le 4^e degré qui représente l’école avec Sœur Supérieure et Mlle Louisa Hecq.

Mme Dauchot rentre à l’école, mais elle n’est pas bien, elle est souffrante ! Monsieur l’Abbé Hermant, Inspecteur diocésain, de passage à l’école, trouve qu’elle ne peut pas rester.

Comme la 2^e institutrice gardienne était malade elle-même, Monsieur l’Inspecteur a trouvé plus prudent de demander une intérimaire. Lui-même a téléphoné à Mlle Bury de Chapelle qui a accepté pour le vendredi et le samedi. À 1h½, Mlle Bury était là. Nous étions bien contentes !

À 8h½, les élèves de 4^e degré et du degré supérieur vont voir l’exposition des missions à Charleroi et du Congo Belge. On part en autocar. Nous revenons presque à midi. Les enfants étaient heureuses et enchantées ! Elles auraient voulu rester plus, tellement il y avait beaucoup à voir ! Mais nous avons bien dû revenir.

Après-midi, à 1h½, les petites de 1^e et 2^e années sont parties à leur tour. Même joie, même enchantement. Elles sont rentrées à 4h¼.

Mme Yvonne reprend sa classe ; elle est encore fort fatiguée mais cela va mieux !

À 11h. , les élèves du 4^e degré partent pour assister à la confirmation à Leernes afin d’aider pour les chants. La cérémonie est belle ; les élèves chantent bien ; nous revenons en autobus et nous reprenons les cours à 2h..

C’est la procession ! Mais depuis quelques jours, il fait froid, il pleut !

Ce dimanche, il pleut aussi et très fort, depuis la nuit jusqu’à 9h-¼. Le ciel reste sombre et il fait froid ; aussi, Monsieur le Doyen décide de ne pas sortir.

Il n’y a pas beaucoup d’enfants à la messe ! La procession serait bien misérable ! Et pourtant, on aurait eu le temps de la faire et de rentrer sans se hâter ; la pluie n’est revenue que dans l’après-midi.

Le Bon Dieu ne voulait pas sortir, certainement !

Cela fait du Sacré-Cœur. Malgré tout ce qui a été demandé, il y a peu d’enfants à la messe le matin, et le soir, il n’y en a pas plus !

A l’école, on travaille à grand coup pour la fancy-fair ! Les ouvriers montent les échoppes, l’électricité ! Depuis au moins 15 jours, les hommes de l’équipe populaire arrangent la salle Sainte-Thérèse. C’est une fameuse entreprise !

Le temps n’est pas engageant ! À tous moments, il y a d’énormes averses.

Les travaux pour la fancy-fair s’intensifient au matin et dans l’après-midi. Les élèves du 4^e degré aident beaucoup et quelques élèves de l’école professionnelle, il faut d’ailleurs que tout soit préparé pour 5h., car c’est l’ouverture !

À 5h., les stands s’ouvrent ; il y a déjà beaucoup de monde, surtout que le programme est alléchant ; mais à 5h½, la pluie se met à tomber à torrents et elle ne cesse pas. Il faut tout sauver ! Dehors, plus rien ! Tous les petits jeux d’enfants, finis ! La pluie ne cesse pas jusqu’au lendemain matin.

Malgré cela, il y a beaucoup de monde et les affaires vont bien jusque très tard ou très tôt !

Il fait beau, le ciel paraît nettoyé, mais pour 2h., heure d’ouverture, la drache recommence ! C’est l’heure du corso fleuri.

Les Petits Musiciens de Charleroi sont décommandés ! Et les quelques petites filles costumées passent dans les différentes salles pour aboutir au cabaret artistique où elles reçoivent un prix. C’est dommage, le corso s’annonce bien et devait avoir du succès d’autant plus que Grâce Kelly et le prince Rainier de Monaco y figuraient en miniature.

La pluie a continué et tout a dû se faire à l’intérieur.

Bonne journée et bonnes recettes, malgré tout !

3^e jour de la fancy-fair. Temps un peu meilleur le matin, pour redevenir épouvantable l’après-midi. À 4h½, les élèves de toutes les classes devaient fournir un numéro à exécuter au théâtre de verdure ; c’était, en même temps, la fête des mamans ! On a dû jouer sur le théâtre du cabaret artistique. Certains numéros ont dû être joués par groupes, etc. Les enfants étaient serrées, mais, enfin, cela a paru beau aux parents.

La fête a continué... Toujours avec la pluie !

Et la fancy-fair s’est terminée dans la joie, sous la pluie et la réussite ; c’était le principal.

C’est le lendemain de grands jours et il fait beau ! Il faut tout remettre. Élèves, Sœurs, institutrices (d’économie domestique) ouvriers, travaillent au plus. À 4h., il ne reste presque plus de traces de la fancy-fair.

C’est la semaine des compositions puisque, si les 400 ½ jours sont atteints, on doit partir en vacances le 1^er juillet.

Dans toutes les classes, grand travail de révisions et de compositions.

En 6^e année, vont aux examens cantonaux les élèves qui le désirent, sous la responsabilité de leurs parents.

Les compositions doivent être terminées ou presque, le samedi 23 juin !

C’est la dernière semaine de classe qui commence. Dans toutes les classes, on achève les concours, on exerce pour la distribution des prix, on achève les ouvrages.

Quelle fièvre !

Les élèves de 6^e année passent leurs examens de fin d’études primaires avec Monsieur Darcheville.

C’est l’adoration à Saint-Christophe. Au milieu de toute la besogne, on va, par classe, faire une ½h. d’adoration.

Entre-temps, c’est la préparation de l’exposition, les dernières répétitions pour la distribution et la remise des classiques. Quel ouvrage !

Dernier jour de classe.

Le matin, assistance à la répétition générale de la séance des petits.

À 5h., distribution des prix pour l’école gardienne seulement et cela dans la grande salle de l’école. Il y a beaucoup de parents. Tout est très joli ; les petites filles dansent si bien !

Après la distribution, les parents visitent l’exposition : pour les 2 classes gardiennes, dans les locaux des classes gardiennes. Toute l’école primaire dans les locaux de l’école professionnelle : étage rue Paul Pastur : 1^e, 2^e, 3^e et 4^e années dans la grande salle de coupe actuelle (anciennement la 4^e année primaire) ; Mme Denise dans le local de 3^e et 4^e années ; 4^e degré dans le local de 2^e année professionnelle (près de chez Sœur Supérieure). École professionnelle dans ses locaux : salle de dessin, ancienne grande salle de coupe (réfectoire actuel des petits) – local de 1^e année. Salle de repassage et d’économie.

À la grande salle Sainte-Thérèse, c’était une buvette avec orchestre.

Distribution des prix. Depuis le matin, exposition ouverte à 9h.

2h½. Séance pour les classes inférieures de l’école primaire degré inférieur et degré moyen = 4 classes.

À 5h½ séance pour les classes supérieures c’est-à-dire degré supérieur, 4^e  et classes professionnelles.

Le degré supérieur et le 4^e degré présentent des exercices de gymnastique ; ils ont lieu dehors. Ensuite, les spectateurs prennent place dans la grande salle pour assister aux numéros présentés par l’école professionnelle et à la distribution des prix. Pour celle-ci, un orchestre, recruté par l’équipe populaire, anime la séance et comble de joie enfants et parents. Après la distribution, selon les goûts, il y a la visite de l’exposition, la dégustation et même la danse ! Celle-ci se poursuit, dans la grande salle, jusque minuit.

L’exposition, elle, ferme ses portes à 9h. du soir.

Toutes les institutrices sont là à 8h. On démonte tout ! Cela va plus vite que pour arranger ! Les enfants viennent rechercher leurs ouvrages et puis après un « au revoir », elles partent pour les vacances de 2 mois!

Les élèves du 4^e degré restent les dernières ; elles remettent tout le local mis à leur disposition ; puis leur classe et enfin, la salle Sainte-Thérèse, la grande salle, la cour.

Elles partent à midi½.

La plupart des institutrices restent jusque bien tard pour tout remettre à l’ordre.

Parents et enfants ont paru contents.

Les visiteurs ont trouvé l’exposition très belle, à tous les degrés.